1981

  • spectacle vivant

1981

Le Parvis

Bread and Puppet Theater

Convaincu que le théâtre "est aussi indispensable à l’humain que le pain", le fondateur du Bread and Puppet Theater Peter Schumann invente depuis les années 60 des spectacles pour l’espace public. À partir de matériaux simples – papier, terre glaise, toiles – il réalise des masques, des figurines et des marionnettes à fil ou gaine, petites ou géantes, destinées à mettre en scène, sous la forme de paraboles et de mystères, une vision contestataire de l’Amérique et de la société contemporaine.

La compagnie s’illustre notamment à New York lors de manifestations contre la guerre au Vietnam…En 1968, ils jouent pour la première fois au festival de Nancy et le succès est immédiat. Après plusieurs apparitions dans des festivals, le Bread and Puppet envisage de tourner en Europe. Et l’une des dates européennes passe par le Parvis. Ou plus exactement par le centre culturel d’Ibos, car la salle du Parvis est trop petite (à l’époque) pour pouvoir accueillir les marionnettes géantes. Mais l’impression est tout aussi forte. Car le théâtre de Peter Schumann est simple, d’une grande puissance artistique, dans son expression narrative, ses formes et ses couleurs, ses mouvements, sa musique… « Les images ne se racontent pas » dit-il, « elles sont là pour s’adresser à notre inconscient, à nos émotions et si elles sont belles, elles n’en sont que plus terribles ».

Le Bread and Puppet, à l’instar du Living Theater, aura imposé une esthétique théâtrale inédite en cette deuxième moitié du XXe siècle. Il aura réinstallé durablement la marionnette dans la création contemporaine, avec sa fascinante étrangeté et sa profonde humanité. Et si on peut compter, dans les héritiers du Bread and Puppet, le célèbre collectif Royal de luxe, pour les parades dans les rues et les marionnettes géantes, on retrouve également son influence dans le travail de la compagnie Les Anges au plafond, accueillis au Parvis la saison dernière avec Le bal marionnettique. Ou, dans un autre registre, les créations surprenantes d’Aurélien Bory, dont Le Parvis accueille prochainement invisibili

 

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