Le Piccolo Teatro di Milano d’abord. Créé 30 ans plus tôt, il est dirigé par Giorgio Strehler, immense metteur en scène, héritier de Jacques Copeau, Louis Jouvet – et comme Jean Vilar, il défend un théâtre populaire. Strehler deviendra l’une des grandes figures du théâtre européen du 20e siècle, et le père spirituel de deux autres grands metteurs en scène : Klaus Michael Grüber et Patrice Chéreau. 

Ensuite, le comédien Ferruccio Soleri. Dès 1963, Strehler lui confie le rôle d’Arlequin. Un personnage qu’il incarnera durant plus de 50 ans lors de 3000 représentations dans 40 pays du monde… Pour le public du Parvis, cette soirée de printemps 77 est une plongée dans l’une des facettes les plus précieuses du théâtre, le monde de la commedia dell’arte, que Strehler et Soleri n’ont cessé de revisiter, de vivifier depuis la création du Piccolo Teatro di Milano. Ariane Mnouchkine dira à quel point Strehler a été source d’inspiration et Patrice Chéreau témoignera de l’influence déterminante qu’a exercé sur lui la réflexion de Strehler sur l’art du théâtre. En 2001, le chef-d'œuvre de Strehler et Soleri, Arlequin serviteur de deux maîtres, sera enfin présenté au Parvis. D’autres artistes italiens passés par le Piccolo Teatro viendront ensuite, et parmi eux Emma Dante (M’Palermu et Carnezzeria en 2004, Le Sorelle Macaluso en 2017). 
 

Didier Galas, qui fait partie des héritiers de Soleri pour le masque de commedia dell’arte, présente cette saison M.M., d’après la Jalousie du Barbouillé de Molière. Et Le Parvis accueille également une des grandes mises en scène de Patrice Chéreau, La Douleur, magnifiquement interprétée par Dominique Blanc. 
 

Crédits des affiches : Alain Le Quernec