1978

  • spectacle vivant

1978

Le Parvis

Le Café-Théâtre - Font & Val

Dans les années 60, un genre va se développer qui va surprendre par sa rapidité à s’imposer et se propager, celui du café-théâtre. Le mythique Café de la Gare ou le Splendid vont rapidement devenir des lieux incontournables à Paris. Des artistes comme Romain Bouteille, Coluche, Patrick Dewaere en deviendront les têtes d’affiche. Cela ressemble au cabaret, mais le ton est plus contestataire, plus libertaire.

En 1978, le Parvis s’empare du genre une première fois et invite quelques cafés du centre-ville à pousser les tables le temps d’une soirée. Et le coup d’envoi se fait avec un duo emblématique de cette période, Patrick Font et Philippe Val. Ensemble, ils enchainent chansons et sketchs, caustiques et provoquants, dans l’esprit anar du journal hebdomadaire Hara Kiri. Rien ne trouve grâce à leurs yeux et leur mot d’ordre est de défendre tout ce qui est interdit. On a du mal à s’imaginer aujourd’hui la liberté de ton qui se déployait sur scène et que le café-théâtre permettait. Cette première venue du duo Font & Val sera suivie de plusieurs autres, avec une adhésion de plus en plus grande du public (et souvent aussi des courriers incendiaires de spectateurs scandalisés…). Mais c’est surtout le point de départ d’un événement qui va pendant longtemps imprégner la vie du Parvis.

À partir de 1979, Le Parvis va créer la Fête du Café-théâtre, puis le Festival de Café-théâtre qui deviendra finalement Café-théâtre & Compagnies pour disparaître au profit du festival Parlez-moi d’humour au début des années 2000. Ce rendez-vous hivernal autour de l’humour, juste après les fêtes, restera comme un moment de retrouvailles emblématique dans la saison de la scène nationale. 

Si la forme du café-théâtre a quasiment déserté les salles de café, l’humour et l’impertinence n’ont pas disparu des scènes de théâtre. Ils ont surtout inspiré plusieurs générations d’artistes que l’on retrouve au plus près du public, dans des lieux informels et parfois inattendus, où la convivialité permet aussi le débat, l’interaction, l’échange… On retrouvera cette saison la conférencière Zou avec Mieux vaut en rire en décembre. Et la folie douce de Christian Mazzucchini avec De la paille dans la tête en février-mars.
Dans la gravité ambiante, ces rendez-vous sont autant de véritables bouffées d’air frais. 

 

Crédits des affiches : Alain Le Quernec

 

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