Trois esthétiques différentes, mais à l’image de la programmation du jazz au Parvis depuis 1974 : couvrant assez largement le spectre du genre, tout en cherchant à établir des liens entre toutes les musiques. Stan Getz, Claude Bolling, Bernard Lubat, Michel Portal, Stéphane Grapelli, Art Ensemble Of Chicago, Sun Râ, Abbey Lincoln, Archie Shepp, Don Cherry… La liste est loin d’être exhaustive et elle reflète à la fois la qualité et la quantité d’artistes passés au Parvis lors de la première décennie. En 1994, le critique de jazz Pierre-Henri Ardonceau comptabilisera plus de 800 musiciens de jazz ayant joué sur la scène du Parvis*.

30 ans plus tard, bien que le compte n’ait pas été tenu, il y a fort à parier que le cap des 1000 a largement été dépassé. Pour ce qui est du festival, l’histoire a commencé au printemps 1981, avec d’entrée deux têtes d’affiches : Dizzy Gillespie et John Lee Hooker. Il connaîtra neuf éditions avant de s’effacer faute de moyens. Il faut dire qu’à proximité, un groupe de passionnés développe chaque année un peu plus un événement qui deviendra l’un des plus gros festivals en France, Jazz in Marciac.

Le jazz lui, ne quittera pas la scène du Parvis, avec toujours des têtes d’affiches et des concerts inoubliables. Mais aussi des créations, comme l’Opéra des Pékins d’Antoine Hervé (qui reviendra plus tard pour de formidables Leçons de jazz). Puis des partenariats comme celui mené avec Jazz à Luz (Surnatural Orchestra, Flat Earth Society…).
Symbole de cette continuité, l’accueil comme artiste complice du saxophoniste Emile Parisien à partir de cette saison. Après quelques jours en résidence et la tournée en solo sur le territoire en ce mois de janvier, on le retrouvera pour sa création en quartet le 24 mai. Le même soir, une autre légende du jazz le rejoindra sur scène, Henri Texier. Accueilli la première fois en avril 1980 en trio avec François Jeanneau et Daniel Humair, puis en octobre 1981 pour un concert d’anthologie autour de la contrebasse… 

Crédits des affiches : Alain Le Quernec