1983
Ciné Parvis
L’expérience est annoncée pour le mois de juillet. De manière expérimentale, des projections seront proposées dans trois salles du département : Lourdes, Argelès-Gazost, Vic-en-Bigorre. Le tout réalisé avec un projecteur 35 mm portable, un écran pliable de 4mx3m et une enceinte pour le son.
Certes depuis 1974, le cinéma a ses quartiers au Parvis, avec une programmation art et essais qui ne cesse de prendre de l’importance au fil des saisons.
Une dizaine d’années plus tard, le public bénéficie de trois séances par jour, et des rétrospectives sont régulièrement programmées. Mais au tournant des années 80, l’activité cinématographique se désertifie sur l’ensemble du département et le Ministère de la Culture lance un dispositif de soutien à la réimplantation en milieu rural. C’est ainsi qu’apparaissent deux mots accolés, Ciné Parvis.
De manière surprenante, ces deux mots survivront quelques temps avant de disparaître, pour renaître, comme une évidence, plus d’une dizaine d’années plus tard avec l’officialisation du réseau constitué sous l’appellation Ciné Parvis 65. Entre temps, l’itinérance s’est étoffée, puis de véritables salles de cinéma se sont construites, témoins d’une implantation durable en milieu rural.
Aujourd’hui, le réseau Ciné Parvis 65 compte 13 écrans (10 salles dans le département des Hautes-Pyrénées et 2 dans les Pyrénées-Atlantiques), pour près de 70 500 spectateurs par an et de nombreuses séances scolaires sont organisées dans ces salles de proximité.
Cependant, en cette année 1983, c’est le début d’une expérience itinérante qui sera marquée par de nombreuses péripéties : films manquants, bivouac dans une salle de cinéma pour cause de neige, véhicule en panne… Les projectionnistes font presque figure d’aventuriers. Pour l’anecdote, la toute première projection du Ciné Parvis a eu lieu à Lourdes avec un film devenu culte, Dark Crystal.
découvrez la liste du réseau ciné Parvis de nos jours :