Thérèse marque à la fois une continuité, une rupture et une synthèse dans l’œuvre d’Alain Cavalier.
On lui devait jusqu’alors des films classiques mais aux thèmes novateurs (L’insoumis), de pures commandes (La chamade, d’après Sagan), une superbe comédie d’auteur (Le plein de super, bientôt
au Parvis !), des drames singuliers (Un étrange voyage, Martin et Léa) et enfin des films purement expérimentaux. À priori, Thérèse est rattaché à cette dernière tendance, Cavalier allant vers l’épure 
et le dépouillement. Pourtant, la rigueur formelle de Thérèse n’altèrent pas sa lisibilité : son esthétique ayant touché un vaste public, doublé d’un accueil triomphal au Festival de Cannes (où il reçut le Prix du Jury). Si l’aspect documentaire est indéniable, Thérèse est surtout le portrait d’une adolescente de son temps, amoureuse de Jésus et obstinée dans son projet. 
De superbes fondus au noir relient les plans, atteignant la perfection d’une composition picturale, magnifiée par des jeux de voiles et de bougies. Catherine Mouchet imprègne l’écran de sa sensibilité, apportant encore un supplément d’âme à un film porté par la grâce. L’œuvre obtint six César dont ceux du meilleur film et du meilleur espoir féminin, écrasant de redoutables concurrents tels Jean de Florette
ou 37°2 le matin.

THÉRÈSE D'ALAIN CAVALIER
1986 | France | 1h34 | avec Catherine Mouchet, Aurore Prieto, Sylvie Habault

Thérèse Martin entre au Carmel de Lisieux avec ses trois sœurs à la fin du 19ème siècle. Elle est gaie, ouverte, idéaliste. Mais les réalités du couvent, son désir de perfection, la mort de son père, les privatisations et le manque de soins altèrent sa santé. Elle meurt de tuberculose à l'âge de vingt-quatre ans en laissant un cahier où elle raconte sa « petite vie »...

du 22 au 26 oct. | vendredi 22 octobre à 20h, projection du film en présence d'Alain Cavalier

En partenariat avec L'ADRC (agence nationale pour le développement du cinéma en régions)
https://adrc-asso.org/actualites/therese-d-alain-cavalier