LE POINT DE NON-RETOUR

- CINÉMA DE QUARTIER
LE POINT DE NON-RETOUR
1968 | États-Unis | 1h32 | VOST
avec Lee Marvin, Angie Dickinson, Keenan Wynn
C'est pour le compte de son ami Reese que Walker, accompagné de sa femme, récupère dans la prison désaffectée d'Alcatraz un magot de 93 000 dollars. L'opération réussie, Reese abat Walker et emmène sa femme qu'il convoitait depuis longtemps. Seulement voilà, Walker n'est pas mort et n'aura de cesse de poursuivre Reese et ses complices pour se venger...
Avec Le point de non-retour, son premier film tourné au États-Unis, John Boorman s’empare des codes du film noir et du « revenge movie » et les emmène jusqu’à un point d’incandescence tout en les déconstruisant par la mise en scène et le montage. Il donne ainsi à son film l’apparence d’un rêve éveillé dans lequel un homme sans prénom, rendu aveugle par son désir de vengeance, se lance dans une odyssée dont lui même finit par perdre le sens. Le point de non-retour est un film de son époque en ce sens qu’il s’inscrit dans un climat de paranoïa générale mais c’est aussi un film dont la forme est extrêmement travaillée dans le but notamment de brouiller les repères du spectateur. Il sort la même année que Bonnie and Clyde d’Arthur Penn et l’année précédent Bullit de Peter Yates, soit une période de renouvellement du polar urbain, tant du point de vue de la réalisation que du scénario. Cette tendance va vers une violence graphique plus prononcée, des personnages plus sombres et ambigus, des ambiances plus pessimistes et saisissantes.
mar. 02 mai 20h30 :
projection suivie d'une discussion avec Denis Magnol, intervenant cinéma
tarifs habituels
