LE HAVRE

LE HAVRE

d'Aki Kaurismäki

2011 | Finlande | 1h33
avec André Wilms, Kati Outinen, Jean-Pierre Darroussin

Prix Louis Delluc 2011

Marcel Marx, écrivain et bohème renommé, s’est exilé volontairement dans la ville portuaire du Havre où son métier honorable mais non rémunérateur de cireur de chaussures lui donne le sentiment d’être plus proche du peuple. Il a fait le deuil de son ambition littéraire et mène une vie satisfaisante dans le triangle constitué par le bistrot du coin, son travail et sa femme Arletty. Quand le destin met brusquement sur son chemin un enfant immigré originaire d’Afrique...

 

jeu. 09 déc. / 15h : film présenté par les animateurs de l'Université du Temps Libre de Tarbes

séance ouverte à tous aux tarifs habituels
 

Un film de poésie humaniste, qui redonne ses lettres de noblesse au geste de solidarité grâce au style minimaliste et burlesque d'Aki Kaurismäki, au mieux de sa forme. Le Havre est composé de ces petits riens qui nous mettent en extase durant toute la projection. En fait, Kaurismäki joue sur deux tableaux qu’ils maîtrisent à merveille. D’un côté, il ancre son œuvre dans une poésie à la Tati (on songe à Mon oncle), nourrie de l’observation des petits gestes du quotidien ; de l’autre, il s’intronise grand cinéaste social, prônant le métissage culturel et la défense des opprimés : il est d’ailleurs significatif que Le Havre soit, avec Welcome de Philippe Lioret, l’un des rares films français de ces dernières années à aborder le thème de l’immigration clandestine et de son rapport aux autochtones. « Je n’ai pas de réponse à ce problème, mais il m’a paru important d’aborder ce sujet dans un film qui, à tous égards, est irréaliste ». Le résultat est à la hauteur des ambitions d'Aki Kaurismäki, qui réalise peut-être là son chef-d’œuvre.