Raphaël Pichon n’a pas 30 ans lorsqu’il dirige l’Ensemble Pygmalion en ce mois de novembre dans la Cathédrale de Tarbes. Pygmalion est récent, l’ensemble a été fondé cinq ans auparavant. En cette année 2011, l’ensemble et son chef sont déjà portés par une singularité et une qualité éclatantes. Leur relecture du grand répertoire classique, la mise en perspective avec des œuvres de la même époque voire contemporaines, tout cela fait d’eux les fers de lance d’une nouvelle génération de musiciens.  Ils remporteront d’ailleurs en 2015 une Victoire de la musique classique pour l’enregistrement d’une œuvre méconnue de… Jean-Sébastien Bach. Aujourd’hui, Pygmalion est en résidence à l’Opéra National de Bordeaux et jouit d’une renommée internationale. Raphaël Pichon quant à lui, dirige aussi bien à la Philharmonie de Berlin qu’au festival de Salzburg.  

Très tôt dans l’histoire du Parvis s’est posée la question de l’accueil des musiques classiques et anciennes, des formations nécessitant une acoustique naturelle pour pouvoir les apprécier dans les meilleures conditions possibles. Ainsi, dès 1975 un concert d’orgue avec Xavier Darasse fut proposé à l’église de Vic-en-Bigorre. La Collégiale d’Ibos apparut rapidement comme l’enceinte complémentaire idéale de la salle du Parvis et devint un lieu de concert régulier, accueillant notamment à de nombreuses reprises l’ensemble Les éléments. Enfin, le premier concert dans la Cathédrale de Tarbes eut lieu en mai 1979 avec l’ensemble vocal Guillaume Dufay et le tout jeune ensemble Les Sacqueboutiers. On retrouvera ces derniers 30 ans plus tard dans le même écrin de la Cathédrale ainsi que d’autres grands interprètes : Jan Garbarek et le Hilliard Ensemble, L’Arpeggiatta…