C’est une exception française, qui prend sa source dans la création de l’Association Françaises des Cinémas d’Art et d’Essai, fondée par cinq directeurs de cinéma et critiques fin 1955. Pour ces pionniers, il s’agissait d’organiser des projections de films non programmés dans les autres salles. Des films se démarquant du conventionnalisme de l’époque, des films étrangers, y compris américains et des classiques alors invisibles en France. Rapidement de nouvelles salles vont se joindre au mouvement, sur Paris et en régions, et un système de classement va s’instituer à partir d’un certain nombre de critères : films innovants et créatifs, classiques forgeant les bases de la cinéphilie, cinématographies peu diffusées apportant un regard sur le monde. Lorsque Le Parvis développe son activité, il rejoint les quelques 600 salles du mouvement art et essai et s’impose progressivement comme un promoteur majeur du cinéma d’auteur dans le département. Les projections ont d’abord lieu dans la seule salle existante, utilisant le temps disponible laissé par le spectacle vivant. Puis une deuxième salle est aménagée, qui sera pendant longtemps « la » salle de cinéma du Parvis.  

Pour célébrer dignement l’anniversaire de l’AFCAE*, Le Parvis propose une grande fête du cinéma. Avec des cartes blanches offertes à Natacha Laurent (déléguée générale de la Cinémathèque de Toulouse) et Alex Masson (journaliste et critique de cinéma), deux Ciné-Concerts, une douzaine de projections en 4 jours. On retrouve des films de Kaurismäki, Almodovar, Fellini, Tim Burton, Pialat… 

Aujourd’hui, la plupart des salles du réseau Ciné Parvis 65 (cf. 1983) sont labellisées Art et Essai, parce qu’elles consacrent un nombre minimum de séances par an dédiées à des films classés par la commission du même nom. La cinéphilie, qui commence dès l’école et va jusqu’au lycée (dispositifs école, collège et lycée au cinéma), se déploie dans tous le département. Et les soirées spéciales se multiplient avec des événements phares comme Panique au Parvis ou La nuit du cinéma… la liste serait longue si l’on voulait tous les citer. Mais le plus important est que le Cinéma Parvis Méridien reste plus que jamais un lieu de débats, de rencontres, de découvertes, de partages… la vie quoi… 

* Association Françaises des Cinémas d’Art et d’Essai