Pour ceux qui ne la connaissaient pas au théâtre, le film Molière sorti en 1978 a permis au grand public de découvrir son travail. Après Shakespeare, Ariane Mnouchkine se tourne au début des années 90 vers le théâtre grec. Les quatre pièces qui constituent Les Atrides sont créées entre 1990 et 1992. La tétralogie dure près de 9h et exige un temps long d’installation. Impossible d’imaginer la venue d’un tel monument dans le cadre d’une tournée classique. Plusieurs structures culturelles de Midi-Pyrénées se regroupent alors pour accueillir le Théâtre du Soleil durant 12 jours à Toulouse.

Dans ce cadre, Le Parvis bénéficie de 500 places à mettre à disposition du public des Hautes-Pyrénées et met en place un transport en bus pour assister aux représentations. C’est une des premières expériences de mobilités du public mises en œuvre par la scène nationale. Il y en aura deux autres dès la saison suivante avec Zingaro et la Volière Dromesko. Et lorsqu’Ariane Mnouchkine reviendra à Toulouse en 2022 avec L’île d’or, un bus sera à nouveau mis à disposition des spectateurs par Le Parvis.

Aujourd’hui encore plus qu’hier se pose la question de la mobilité des publics et, ainsi, de l’accès aux œuvres. Le Parvis développe, notamment grâce au soutien de la Région et des Communautés de Communes, le transport culturel à l’échelle du territoire. Pour la saison en cours, ce sont 14 bus qui auront convergé vers Le Parvis ou les chapiteaux implantés, et transportés près de 500 spectateurs.