Pour cette adaptation de Corneille, Jean Bellorini prend le parti du rêve, du jeu et de l’enfance, en imaginant avec ingéniosité une farce où le ludique l’emporte sur le sérieux. Deux musiciens et quatre interprètes évoluent sur un château gonflable blanc, un cheval à bascule, et d’autres accessoires incongrus au plateau. Si le drame est omniprésent, quelques artifices, des adresses au public, des chansons pops bienvenues – dont l’incomparable SOS d’un terrien en détresse tiré de Starmania – détournent les larmes en rires éclatants. Naviguant entre passé et présent, entre songe et réalité, le petit chœur fabrique sous nos yeux un grand chant d’amour, violent et ludique.