Essentiellement sculpteur, l’artiste crée un monde fictionnel où la nature et l’animalité prennent le pas sur l’humanité. Densément peuplée de figures hybrides et monstrueuses,  son œuvre participe à l’invention d’une nouvelle légende, dont la grenouille devient le totem.

Dans de nombreux mythes à travers le monde, la grenouille est en effet considérée comme une sorte de proto humain, dont les symboles culturels sont étonnamment convergents : présage de fertilité et de chance, savoirs et maîtrise de l’eau, résurrection et sagesses anciennes, transformation et création sont autant de pouvoirs que l’on attribue au batracien pourtant mal aimé… 

Avec son exposition au Parvis, Frederik Exner se propose de « déjouer » ces mythes classiques pour former la démiurgie d’un monde naturel « anté-anthropocène » capable de créer des alliances « magiques » entre les formes du vivant.

crédits photo : Frederik Exner, Gnomon, 2025, exhibition view, Tranen Contemporary Art Center. Photo: David Stjernholm