AUDIARD À LA BARRE ! (2/2)

AUDIARD À LA BARRE ! (2/2)

4 films sans Gabin

Michel Audiard est à présent un scénariste populaire, ce qui lui attire les foudres des jeunes cinéastes de
la Nouvelle vague pour lesquels il symbolise le « cinéma de papa ». En 1963, après s'être fâché avec Gabin,
il écrit pour Belmondo (
100 000 dollars au soleil d'Henri Verneuil) et toute une équipe d'acteurs talentueux : Lino Ventura, Francis Blanche, Bernard Blier, Jean Lefebvre (Les Tontons flingueurs et Les Barbouzes de Georges Lautner). Mais la fâcherie avec Jean Gabin ne dure pas et ils se retrouvent en 1967 pour Le Pacha. En 1966, il entame une carrière de réalisateur et tourne des films dont les titres sont parmi les plus longs
du cinéma Français (
Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause ou Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages). Le 19 janvier 1975, il est durement touché par la nouvelle de la mort de son fils François dans un accident de voiture. Il en conservera une profonde tristesse qui donnera à son œuvre une tonalité plus sombre (Garde à vue et Mortelle randonnée de Claude Miller), même s'il continue par ailleurs à participer à de gros succès populaires (Le Grand Escogriffe, Tendre poulet,
Le Guignolo, Le Professionnel, Canicule). Il obtient enfin la reconnaissance de ses pairs en remportant
le César du Meilleur scénario en 1982 pour
Garde à vue.

S'inspirant de la gouaille du peuple parisien, les dialogues de Michel Audiard constituent l'un des meilleurs témoignages de l'irrévérence détachée propre aux années 1960. Souvent qualifié « d'anarchiste de droite », l'un des seuls regrets qu'on lui connaisse est de ne pas avoir eu le temps d'adapter à l'écran Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline. Il est le père du dialoguiste et réalisateur Jacques Audiard et s'est éteint le 28 juillet 1985 à Dourdan.
 

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