Une convention est signée entre l’Etat, le Conseil Général des Hautes-Pyrénées, la ville de Tarbes et Le Parvis pour permettre à ce projet d’être mis en œuvre. Il est le seul, parmi les 29 retenus par le Ministère, à être consacré aux arts plastiques. Il donne lieu à une commande publique à l’artiste Patrick Raynaud qui installe, au sein du quartier, une œuvre intitulée Le Belvédère. Ce premier projet est environné de nombreux rendez-vous tout au long de l’année : ateliers de pratique, visites d’expositions, spectacles, rencontre avec des artistes… L’objectif est de tisser des liens, de rendre possibles des aller-retours entre le quartier et la scène nationale.

Au bout du compte, l’œuvre qui tend à relier l’ici et l’ailleurs par de grandes cartes du ciel et de la terre dans des panneaux Decaux sera plusieurs fois vandalisée, puis sera démontée. Mais le mouvement a été amorcé. Le groupe d’habitants, jeunes et moins jeunes, constitué pour accompagner le projet formera le pilier des projets à suivre. Parrainés par Michel Boujenah et portés par Michèle Guigon*, ils vont proposer un premier spectacle dans une forme de cabaret intitulé Kélidéoscope (1998). Puis ce sera Racine, racines (1999) et Cabaret 100% Ganache (2000), dans lequel apparaîtra, pour une courte séquence hip hop, Bouziane Bouteldja .

À partir de ces premiers projets, Le Parvis va structurer et pérenniser son action en lien avec les Quartiers prioritaires de la Politique de la Ville, le GIP et les structures de quartier. Dans les réalisations les plus récentes de cette action figurent l’accueil en résidence de territoire à Lourdes de Jimmy Richer et l’inauguration de deux fresques en 2021.