1991

  • spectacle vivant

1991

Label Scène Nationale

Le Parvis a connu différentes appellations : Centre Culturel, puis Centre de Développement Culturel. Mais d’où vient ce terme de « scène nationale » ? Il faut remonter à l’année 1991 et au tournant opéré dans la vie culturelle française grâce à Bernard Faivre d’Arcier, nommé par Jack Lang à la Direction du Théâtre et des Spectacles.

Il y avait alors 14 Maisons de la Culture, 38 Centres d’Action Culturelle et 30 Centres de Développement Culturel, qui représentaient historiquement trois « moments » de la décentralisation. Mais tous œuvraient dans des conditions et selon des dispositions assez hétérogènes, inégales et parfois fragiles. Des tensions se faisaient de plus en plus sensibles entre le soutien à la création et les nécessités de l’action culturelle.

Bernard Faivre d’Arcier invente alors le concept de scène nationale, permettant de fondre les trois labels en un seul. « Scène », parce qu’elle est le trait d’union entre ces différents établissements. Et « Nationale », parce que le mot reflète l’ambition territoriale du réseau : la circulation des spectacles, coproduits et diffusés à l’échelle du pays entier.
L’Etat s’engage à contribuer au financement aux côtés des collectivités publiques, avec un cahier des charges et des missions permettant d’homogénéiser l’ensemble du réseau. L’annonce est faite lors du festival d’Avignon en juillet 91 et Le Parvis appartient aux 61 premières scènes nationales officialisées au mois de décembre de la même année.

Pour Le Parvis, ce fut un moment charnière. Après l’étape indispensable de la mise à niveau des équipements, la structure passait « de l’expérimentation prolongée, aux résultats certes flatteurs, au statut d’institution »*. Elle devenait un élément structurant du territoire en accolant à son nom « Tarbes Pyrénées ». Comme un symbole de cette transformation et de la visibilité de la collaboration en réseau, la saison 91’92 s’ouvre sur la création L’Opéra des Pékins, un spectacle d’Antoine Hervé, coproduit entre autres avec La Coursive scène nationale de La Rochelle.

Certes les structures n’avaient pas attendu le label pour collaborer entre elles, mais la dynamique était enclenchée. Aujourd’hui, le réseau des scènes nationales compte 77 membres répartis sur l’ensemble du territoire (dont sept en Occitanie) et Le Parvis coproduit 20 spectacles par an. Parmi eux, quatre seront présentés ces prochaines semaines : Récréations de Bouziane Bouteldja, invisibili d’Aurélien Bory, Sans tambour de Samuel Achache et Daddy de Marion Siéfert.  

*Marc Bélit : Le Parvis, une scène nationale atypique (Séguier, 2009) 

 

 

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